Mon dernier livre en format papier est sorti il y a désormais plus d’un an. Et je travaille actuellement sur deux projets, un nouvel essai et un album jeunesse. Mais j’ai également expérimenté tout récemment quelque chose de nouveau pour moi : publier une fiction, et sur une plateforme de streaming.
La fiction en question, je l’ai écrite l'an dernier, alors que j’avais envie de m’essayer à un nouveau genre littéraire. J’ai beaucoup de tendresse pour les téléfilms un peu nuls de Noël où tout se finit toujours bien et qui amènent un peu de légèreté à nos vies, et j’avais aussi très envie d’ancrer une histoire à Calgary, où nous avons vécu il y a 9 ans.
J’avais les éléments de base : une romance feel good qui se situe à la période de Noël, l’Ouest Canadien, et un personnage principal féminin badass. Je voulais aussi que mon histoire soit féministe et inclusive. Ça a donné l’histoire de Junon, Française proche de la cinquantaine qui quitte son boulot et son mari toxique pour partir s’installer à 8 000 km de chez elle.
J’ai pris beaucoup de plaisir à écrire ce récit, mais mes travers étant ce qu’ils sont, je suis quelqu’un de très synthétique qui ne se perd pas dans des longueurs à n’en plus finir. Mon histoire était donc assez courte, trop courte pour prétendre s’appeler un roman. Mais trop longue pour être une nouvelle !
J’ai finalement trouvé chaussure à mon pied pour ce format singulier : Vivlio Stories, une application de lecture en streaming. Pour 3,99 euros par mois, les abonnés lisent sur leur tablette, liseuse ou téléphone des histoires en tout genre, sous forme de séries découpées en chapitres. Comme s’ils regardaient une série, qu’elle soit romantique, feel-good ou à suspense, mais à l’écrit.
« Rupture, sirop d’érable et joyeux Noël ! » est donc désormais disponible à la lecture sur l’appli, et sortira en ebook dans 3 mois. Vous y suivrez les premiers pas de Junon dans son nouveau pays, à la recherche d’indépendance et de renaissance dans tous les domaines de sa vie. À lire sous un plaid, avec un chocolat chaud !
Ces dernières semaines, j’ai eu la chance de faire trois chouettes sorties avec Lou. La première était le cadeau d’anniversaire que nous lui avons offert pour ses 6 ans : la comédie musicale Peter Pan, à Bobino à Paris. L’histoire reprend le récit originel de J.M. Barrie et non la trame du dessin animé de Disney. Nous n’avons pas vu l’heure et demie de spectacle passer, entre suspense, humour et danse, on a adoré toutes les deux ! On retournera voir des comédies musicales ensemble, je sens que c’est un centre d’intérêt qu’on va continuer à partager. Le spectacle est à voir jusqu’au 14 février 2024.
Crédit photo : comédie musicale Peter Pan
En novembre, nous avons également été invitées à venir voir le spectacle anniversaire des Folies Gruss, à l’occasion des 50 ans de leurs créations familiales à Paris. J’ai découvert l’univers équin de cette famille aux multiples talents, puisque 50 chevaux font également partie du spectacle. On a eu des étoiles dans les yeux pendant les 2 heures de show, tant les prestations montrées sont impressionnantes ! Le spectacle est à voir sous leur chapiteau du Bois de Boulogne jusqu’au 25 février 2024.
Crédit photo : Folies Gruss
Enfin, ce week-end, nous avons découvert Disney sur glace. Pendant presque 2 heures, quelques personnages iconiques de l’univers Disney se succèdent sur la glace pour danser et chanter. On y voit principalement des princesses (Cendrillon, Aurore, Raiponce, Anna et Elsa, Vaiana, Ariel, etc.) mais aussi Miguel du film Coco, ou encore Mickey, Minnie et Pluto. J’ai trouvé que c’était un combo sympa de regarder des prouesses en patinage artistique tout en chantant à tue-tête les chansons Disney que l’on connaît par cœur, Lou a été ravie aussi ! Les représentations se poursuivent jusqu’au 17 décembre au Zénith de Paris, puis la tournée se rendra dans d’autres villes de France (et à Genève) jusqu’en février 2024.
Crédit photo : Disney sur glace
Les places pour le spectacle des Folies Gruss et Disney sur Glace ont été reçues en service presse
En regardant d'anciennes vidéos de ma chaîne YouTube avec mes filles, je suis retombée sur les quelques “une journée chez nous” ou “avec nous” que l'on a fait au fil des années. Par exemple, quand on vivait à Calgary, ou à Paris. La dernière en date a été faite quand Lou avait 1 an et demi, début 2019.
Nous avons donc filmé une vidéo sur ce concept le week-end dernier, j'ai préféré le faire sur deux jours parce que je n'ai pas eu le sentiment d'avoir souvent pensé à filmer le samedi ! On a profité d'un week-end tranquille, où nous n'avions personne à voir ou recevoir, et qui s'est également trouvé être le premier vrai week-end automnal de l'année. On lui a fait honneur avec un repas façon Thanksgiving, une raclette et une promenade en forêt.
Je me permets de signaler que comme dans toutes les familles, nous ne sommes pas épargnés par les cris et pleurs de nos enfants, mais je ne filme pas dans ces moments-là. La vidéo peut donner l'impression que tout est toujours calme chez nous, et que nos filles sont toujours très sages, ce n'est évidemment pas toujours le cas !
Je vous ai également mis quelques infos sous la vidéo, sur YouTube, car j'ai assez peu parlé en filmant. À bientôt !
J’ai filmé la semaine dernière la septième édition de mes “Weekly vlogs”, entre diverses fêtes et pique-nique de fin d’année scolaire, la préparation de l’anniversaire de Lou, et un court déplacement pro à Montpellier.
Il y a plus d’un an et demi, Lou
a arrêté la tétine. Elle avait alors 4 ans. Je sais que ça peut être une
angoisse de songer au sevrage de la tétine de son enfant, donc j’ai envie de
partager notre expérience. Cela pourra peut-être aider, même s’il y a
probablement autant de façons de faire que d’enfants.
L’introduction de la tétine
Lou a commencé à prendre la
tétine à 4 mois et demi, quand elle a commencé la crèche. On avait tenté de lui
en donner une quand elle était tout bébé, pour voir si cela pouvait l’aider à
s’apaiser et à calmer un peu ses pleurs incessants. Mais comme beaucoup de
bébés allaités elle avait du mal à la garder en bouche, sa façon de téter
propulsait sa langue en avant, et cela éjectait systématiquement la tétine.
On avait lâché l’affaire et
finalement je me disais que ce n’était pas plus mal qu’elle n’ait pas de
tétine, on s’évitait probablement des soucis pour plus tard. Mais quand elle a
commencé la crèche, l’équipe nous a très vite demandé si on pouvait en amener.
Ils aiment bien quand les enfants ont une tétine ou sucent leur pouce, cela
facilite les endormissements de siestes et adoucit la séparation avec les
parents. Et avec eux, elle l’a tout de suite accepté ! J’avoue, j’étais un
peu dépitée qu’elle la prenne, surtout à cet âge « tardif », mais bon
ça lui faisait du bien.
Nous voilà donc partis sur TétineLand
pour quelques années. Évidemment au début on a laissé faire sans restriction
d’aucune sorte. Puis quand elle a grandi, on a commencé à lui demander de ne
plus trop la prendre en journée, sauf chagrin ou temps de repos. Je ne me
souviens pas des âges exacts, et je crois qu’il y a eu des régressions plusieurs
fois.
À 3 ans, elle a fait son
premier rendez-vous chez une dentiste. Elle avait une béance dentaire à cause
de la tétine, on s’en était rendus compte, c’est très classique. La dentiste a
été rassurante, ça se remettrait en place aussitôt qu’elle l’arrêterait. Et
elle avait encore un peu de temps, elle nous a conseillé de sevrer au plus tard
à 6 ans, avant l’apparition des dents définitives.
Une amorce de sevrage
Mais la graine était quand même
plantée dans nos têtes. À cet âge elle n’avait plus la tétine que la nuit, le matin
elle la plaçait dans une petite boîte que l’on mettait en hauteur toute la
journée, et on lui redonnait au coucher.
Puis elle a commencé à mordiller
et trouer ses tétines donc son stock a progressivement diminué. On a tenté un
sevrage à Noël, quand elle avait 3 ans et demi, mais cela n’a pas pris. Je lui
rappelais régulièrement que la dentiste (la « docteure des dents »)
lui avait dit qu’elle devait arrêter, que ce serait bien d’arrêter pour ses 4
ans. À
4 ans on est grand, on n’a plus besoin de la tétine !
Elle était réticente à l’idée, à
chaque fois que je lui en parlais. Mais parfois elle me disait qu’elle
donnerait ses tétines à quelqu’un d’autre : sa petite sœur, sa cousine, la
dentiste, ou un personnage imaginaire. Comme l’idée d’une passation symbolique.
Alors j’en ai joué, je lui ai dit
qu’à son anniversaire on pourrait envoyer ses dernières tétines au « pays
des tétines », pour montrer qu’elle avait grandi et qu’elle n’en avait
plus besoin, et en échange elle recevrait un cadeau. C’était un peu contre mon
éthique personnelle de lui faire croire à une entité imaginaire alors que je ne
lui fais pas croire au Père Noël, mais bon, aux grands maux les grands
remèdes !
Le sevrage
Honnêtement je n’y croyais pas
vraiment, je m’attendais à un fiasco comme 6 mois plus tôt. Mais à ma grande
surprise, la veille de ses 4 ans elle a été d’accord pour donner ses tétines.
On a fait ça bien, on les a mises dans une enveloppe qu’elle a décoré, elle a
aussi fait un dessin qu’elle a glissé dedans, et je lui ai dit que je déposerai
l’enveloppe à la Poste (en réalité elle traîne toujours au fond d’un placard).
Bien sûr elle a un peu regretté,
un peu réclamé par la suite, et cela fait 1 an et demi qu’à chaque fois qu’on
passe devant la Poste elle me dit « c’est là que sont mes tétines, on pourra
les récupérer un jour ? »
Mais j’avais prévu le coup, j’ai
préparé une petite affichette où on pouvait noter le nombre de nuits sans
tétines. Et au bout de 15, elle avait droit au cadeau de son choix, le graal
ultime : une couette Peppa Pig ! (comme je suis une petite maligne,
les 15 jours me permettaient surtout de recevoir la dite parure de lit
commandée sur Vinted)
En parallèle on a aussi utilisé
le Machouyou. C’est un petit objet en silicone qui fait « office » de
tétine mais sans abîmer les dents, ça permet même d’aider à les repositionner.
J’en avais acheté un à Lou avant ses 3 ans mais elle n’y avait pas trouvé
d’intérêt. On l’a ressorti au moment du sevrage et ça lui a permis à certains
moments de se consoler de la perte de ses tétines en ayant un objet de substitution
à mâchonner. Mais finalement elle l’a assez peu utilisé, c’est plutôt de savoir
que cette option était possible qui l’a rassurée.
Et après ?
Je crois que pendant 2 mois elle
en parlait quand même pas mal, et elle réclamait ses tétines, puis après c’est
passé, elle s’y est habituée.
Sa béance dentaire s’est très
vite résorbée. On avait aussi un peu peur qu’elle prenne son pouce, comme sa
petite sœur, mais ce n’est pas arrivé. Finalement ça s’est bien passé, mieux et
plus rapidement que je ne l’espérais, il a juste fallu en parler bien en amont
et attendre qu’elle soit un minimum prête.
Avec le recul, heureusement que
nous n’avons pas attendu 6 ans (d’autres dentistes donnent d’ailleurs une date
« butoir » bien plus tôt) car Lou a eu ses premières dents
définitives à 5 ans. J’ai d’ailleurs écrit un article sur l’âge de sevrage de
la tétine (et du biberon, de la poussette…) pour Doolittle
il y a quelques temps, si le sujet vous intéresse.
L’épreuve du sevrage nous attend
de nouveau d’ici quelques années avec Suzanne, qui est accro à son pouce. Je
pense que ce sera une autre paire de manches de l’arrêter, et j’avoue qu’autant
je trouvais la tétine très moche et j’avais hâte que l’on s’en débarrasse, autant
je trouve le pouce absolument adorable ! Mais je crois que les
conséquences sont pires que celles de la tétine, et on voit déjà qu’elle a une
béance dentaire. Bref, on verra ça quand ce sera le moment !
Si vous suivez mon blog depuis
plusieurs années, vous savez peut-être qu’on a traversé une première année
compliquée avec notre fille aînée, Lou, à cause de son RGO,
mais aussi de son sommeil.
Ma deuxième fille, Suzanne, a eu 2 ans il y a quelques semaines, et je ne crois
pas avoir déjà parlé de son sommeil ici. Mais avec un peu de recul sur ces deux
expériences différentes, je trouve ça intéressant de faire un point à ce sujet.
Historique de notre première
expérience en matière de sommeil d’enfant
Pour faire un rapide rappel, Lou
avait donc un RGO interne sévère, qui a été traité pendant 2 ans, et une
allergie retardée aux protéines de lait de vache (et autres laits animaux)
découverte sur le tard. On a pu réintroduire les produits laitiers à ses 2 ans
et demi.
Elle a extrêmement mal dormi sa
première année, à raison de 10 à 15 réveils par nuit entre ses 3 mois et ses 13
mois. Avant la régression du sommeil à 3 mois, elle ne faisait pas ses nuits
mais c’était correct, des plages de sommeil de 2-3 heures d’affilée. À
13 mois, on a fait un sevrage nocturne, car je l’allaitais jour et nuit, et
cela a mené à des nuits un peu moins pires. Environ 5 réveils par nuit,
rapidement réglés en lui redonnant sa tétine.
Puis petit à petit elle a baissé
le nombre de réveils nocturnes, on est restés longtemps à 1 ou 2, mais pour
être honnête, après l’enfer de la première année à ne jamais dormir plus de 20
minutes d’affilée je trouvais ça tout à fait acceptable. Ce qui m’embêtait plus
c’est que les couchers étaient longs et qu’il fallait rester avec elle jusqu’à
son endormissement.
À 18 mois elle a arrêté les
siestes, et les couchers se sont améliorés, elle s’endormait en 10 minutes.
Puis je crois que vers 2 ans et demi – 3 ans on a doucement glissé à 0 réveils
la plupart des nuits, et un endormissement autonome. On a testé des trucs, mais
rien de particulièrement remarquable, je crois que c’est surtout le temps qui a
fait son œuvre, elle était enfin prête.
Deuxième bébé, un modèle
différent
On en a profité quelques mois et
puis hop, une petite sœur ! On appréhendait de se replonger dans des nuits
compliquées. Évidemment on était terrorisés de repasser par l’exact même
scénario : RGO, APLV, nuits d’enfer, endormissements compliqués. Sachant
que les reflux et les allergies se retrouvent assez communément dans les
fratries, puisqu’il y a un terrain familial.
Bingo, 1 semaine après la
naissance de Suzanne, la pédiatre nous annonce le verdict : elle a un
reflux et probablement une APLV. Mais quand même, cela semblait moins sévère
que pour Lou, et cela s’est confirmé. Au bout de 6 mois on a même pu la sevrer
de l’Inexium, et j’ai pu reconsommer des produits laitiers. Et sous Inexium
c’était un bébé quand même assez calme et facile, rien à voir avec les
hurlements constants de sa sœur au même âge. Peut-être aussi parce que cette
fois-ci la cause a été identifiée et traitée très tôt.
Mais on se disait : mouais, son
calme c’est peut-être juste le temps qu’elle atterrisse de l’accouchement,
c’est un coup de chance mais ça ne va pas durer, on ne nous la fait pas !
On était tellement traumatisés par notre première expérience en la matière
qu’on s’attendait à tout moment à ce que la tempête arrive et dévaste tout sur
son passage. Tout n’a pas été un long fleuve tranquille, mais la tempête
redoutée n’est pas arrivée.
Comme beaucoup de bébés elle a
fait de longs pleurs de décharge, plusieurs heures chaque soir pendant 2 mois.
Rémy rentre très tard du travail donc j’ai le souvenir vif de la gestion de ces
moments difficiles seule. Une fois Lou couchée, j’allumais la tortue lumineuse
qui fait des bruits de vagues, je m’allongeais sur mon lit, Suzanne sur mon
ventre puis je la berçais comme ça en fixant le plafond, et en relançant la
veilleuse toutes les 20 minutes. La lumière bleue de la tortue est à jamais
associée aux pleurs de bébé dans mon esprit.
Mais à part ça, c’était un bébé
assez tranquille, qu’on pouvait poser la plupart du temps, qui passait de longs
moments sans pleurer, qui s’endormait même spontanément sur son tapis d’éveil,
une situation vraiment inédite et inespérée pour nous !
Une préparation de choc
Vous me connaissez (ou pas), je
suis sur-organisée et je n’avais pas l’intention de me faire avoir deux fois
niveau bébés qui ne dorment pas, c’est bon j’ai eu ma dose. Donc j’avais
préparé tout un tas de trucs pour être sûre que mon bébé pourrait être posé, et
qu’il ne s’endormirait pas qu’au sein ou en portage.
J’avais prévu des gadgets pour
convaincre ce bébé qu’il y avait d’autres endroits sympas où se poser que sa maman :
des topponcinos, des tissus qui gardent la chaleur et l’odeur du bébé, je
l’allaitais avec ça entre nous, puis je la déposais dans son berceau, toujours
sur le topponcino, l’objectif est que le froid du berceau ne réveille pas
l’enfant ; il y avait aussi le Cocoonababy (en plus du transat qu’on avait
déjà) ; et tout un tas de veilleuses et de choses dont je ne me rappelle
plus.
Je voulais aussi à tout prix
qu’elle ne prenne pas l’habitude de s’endormir au sein (Lou ne s’endormait QUE
au sein, pendant très longtemps), donc très rapidement j’ai pris le pli de
faire la dernière tétée du soir dans le salon, assise, lumière allumée, pour
distinguer ce moment du coucher et de l’endormissement. L’objectif était donc
de ne pas faire la dernière tétée du soir allongée dans le lit, dans le noir
(même si les tétées de la nuit se faisaient sur ce mode).
Enfin, je l’ai emmaillotée dès sa
première nuit à la maternité, parce que ça fonctionnait bien sur Lou, et ça a
eu l’effet escompté sur elle aussi, même si elle a quand même beaucoup dormi
sur moi au début, ventre contre ventre (je ne m’en souviens absolument pas, je
l’ai relu dans mon journal que j’écris pour elle). Mais je tenais tout autant à
la sevrer de l’emmaillotage tôt. Là encore, pour Lou cela avait été très compliqué,
elle n’a réussi à s’en passer complètement qu’à… 10 mois ! Pour Suzanne, à
2 mois et demi c’était terminé, grâce notamment à l’usage d’une gigoteuse de
transition.
La différenciation tétée /
endormissement et le sevrage de l’emmaillotage, je voulais absolument que cela
soit réglé avant ses 3 mois. Je ne sais absolument pas si c’est vrai mais je
voyais ce cap des 3 mois comme le moment où on instaure de « bonnes
habitudes » durables, un coche à ne pas louper. Je ne voulais pas me
sentir dépassée comme je l’avais été avec Lou, et avoir l’impression d’avoir
raté quelque chose.
Ce ne sont pas forcément des
choses que je conseille, mais j’avais besoin MOI de les mettre en place pour me
sentir actrice du truc. Est-ce que ça a fonctionné ? Aucune idée, parce
qu’en fait Suzanne étant un bébé cool, elle avait déjà pas mal de ressources en
elle. Elle s’est endormie seule dès le premier jour par exemple, elle a très
très vite trouvé son pouce pour s’apaiser seule et s’endormir comme ça. Elle ne
s’endormait pas au sein, on pouvait la poser, elle dormait relativement bien.
Est-ce que mes trucs ont aidé ? Vraiment, je ne sais pas, je pense que
sans ça le scénario aurait été sensiblement le même.
On a juste eu pas de bol la
première fois, et relativement du bol la deuxième. Et quelque part j’ai trouvé
ça rassurant, ce n’était pas nous le souci, on avait rien raté avec Lou, on
n’aurait pas forcément pu faire mieux, c’était juste comme ça. Son reflux la
faisait horriblement souffrir et ça a entraîné d’autres souffrances et
difficultés. Mêmes parents, enfants différents, et surtout contextes
différents.
Le cheminement vers des nuits
sans réveils
Mais alors, elle dormait comment
la Susu ? Elle a assez vite fait de bonnes plages de sommeil et les a
allongé petit à petit, jusqu’à faire de vraies nuits complètes de plus de 10
heures d’affilée à 2 mois !
Fin de l’histoire ? Non,
cela aurait été trop beau ! On redoutait la fameuse régression du sommeil
à 3 mois, qui avait tout foutu en l’air chez Lou, et elle est venue à l’heure
dite. Les bonnes nuits n’ont donc duré que quelques jours. Mais c’était déjà ça
de pris, et surtout je trouvais ça très positif qu’elle en soit capable.
Par la suite, elle a fait de
temps en temps une bonne nuit, et la plupart du temps des nuits avec quelques
réveils tétées. Vers 8-9 mois elle n’était plus qu’à 1 ou 2 réveils pour téter,
cela devait durer seulement 10-15 minutes je crois. Elle dort dans la même
chambre que Lou depuis ses 6 mois donc je devais désormais me lever pour aller
l’allaiter dans son lit au sol. Fini le côté pratique du berceau cododo, mais
elle était trop grande pour rester dedans.
Dans son journal, j’ai noté
qu’autour de 10 mois elle faisait une nuit complète de 12 heures environ 2 fois
par mois. Puis à 1 an on est repassés à 2-3 réveils, et à une nuit complète
toutes les 6 semaines. Le sommeil n’est vraiment pas un long fleuve tranquille,
un pas en avant, deux en arrière.
Et moi, autant la première année
d’un bébé j’encaisse les nuits parce que c’est « dans l’ordre des
choses » et que j’ai encore un peu de patience en réserve, autant dès le
premier anniversaire je switche sur un autre mode et je ne supporte plus
cette privation de sommeil répétée, je le ressens comme de la torture !
Vers 15 mois, on a fait un
sevrage nocturne. On a opéré de la même manière que pour Lou (j’en parle dans cet
article), c’est-à-dire que Rémy a pris le relais à 100 % des nuits. Ça a
bien pris, et dès la deuxième nuit elle a dormi 14 heures d’affilée !
Mais c’est là qu’un nouvel
obstacle s’est présenté : les insomnies.
Les insomnies, ou quand tu
crois avoir déjà connu toutes les pires galères possibles en matière de
sommeil, et en fait non
Les réveils multiples, les
endormissements à rallonge, ça c’est des choses qu’on connaissait bien avec
Lou. Mais les insomnies de bébé ? Absolument pas ! Suzanne nous a
fait le plaisir de nous les présenter !
Cela a commencé quand elle avait 9
mois, une fois de temps en temps elle faisait un réveil de 2 heures pendant la
nuit. Impossible de la rendormir, ni avec une tétée, ni en la berçant, rien.
Mais c’était assez rare pour ne pas être vraiment souligné. Juste des petits
accidents de parcours.
Puis à 15 mois, quand on l’a
sevré pour la nuit, les réveils nocturnes ont quasiment disparu. Les nuits
complètes sont devenues de plus en plus nombreuses ! Mais lorsqu’il y
avait un réveil… c’était alors systématiquement une insomnie.
Au début elles duraient 2 heures,
puis 3 heures, 4 heures, et jusqu’à 5 heures ! Quand ton enfant se
réveille à minuit et ne se rendort qu’à 5 heures du mat, ta nuit est clairement
foutue (et celle de ton autre enfant aussi au passage).
C’est devenu de plus en plus
fréquent, 1 à 2 fois par semaine, ça nous rendait fou ! J’ai même essayé
d’annuler le sevrage nocturne et de lui redonner le sein la nuit mais c’était
fini, ça ne la rendormait plus.
On a essayé un tas de trucs, on
constatait que si on n’était pas avec elle elle pleurait (pas des hurlements
comme avec Lou, plutôt des petits pleurs sporadiques), et si on restait avec
elle elle rigolait, chantait, criait, nous escaladait, nous filait des coups.
Il n’y avait pas de bonne option.
La mise en place d’une
solution
L’apothéose a été l’été dernier,
car ses insomnies empiraient dès qu’on ne dormait pas chez nous, elle en
faisait parfois toutes les nuits. Elle avait alors 18 mois, et une amie m’avait
parlé de Dormium,
un institut de psychologie du sommeil. L’agenda ne rouvrait qu’à la rentrée, et
j’ai eu un premier rendez-vous téléphonique fin septembre.
Ces entretiens téléphoniques
sont gratuits si l’on s’engage à bien remplir les documents demandés, et
notamment à noter les nuits de son enfant pendant au moins 2 semaines avant le
rendez-vous. C’est une équipe de psychologues bénévoles qui répond.
En parallèle j’avais aussi
sollicité la pédiatre de mes filles sur ce sujet, elle m’avait conseillé
d’aller la voir toutes les 10 minutes quand elle pleure la nuit en lui disant
« c’est la nuit, tu sais te rendormir seule », finalement quelque
chose proche de la méthode Chronododo. C’est aussi ce que m’a conseillé la
psychologue de Dormium : éviter d’aller dormir avec elle pour ne pas la
maintenir en éveil, faire des interventions brèves dans la chambre et revenir
très régulièrement si nécessaire, au bout de 2 minutes, puis 3, puis 4, etc.
Elle m’a expliqué que cela permet à l’enfant de se sentir en sécurité car il
sait que son parent va revenir, mais ne pas savoir quand favorise son
rendormissement.
J’étais trèèèès réticente avec le
« laisser pleurer » quand Lou était bébé. Et de fait elle ne pleurait
pas, elle hurlait. Avec Suzanne j’ai découvert qu’un enfant pouvait
« simplement » chouiner ou pleurer, et que c’était même parfois dans
un demi-sommeil. J’étais quand même un peu réticente à la laisser pleurer, mais
finalement le fait est qu’elle semblait avoir besoin de décharger quelques
minutes entre les cycles du sommeil.
En une nuit c’était réglé, et
elle a fait un mois de super nuits avec très peu d’insomnies. Puis les
insomnies ont un peu regagné du terrain donc en janvier j’ai de nouveau eu un
appel avec Dormium, surtout pour m’épancher et avoir le sentiment de faire
quelque chose. Et un dernier entretien début février, pendant lequel on a
conclu ensemble que la problématique semblait résolue.
Dans les autres conseils reçus
(qu’on appliquait déjà quasi tous depuis Lou), il y a le fait d’avoir un rituel
du coucher court et toujours dans le même ordre, des horaires de couchers
stricts (et le plus tôt est le mieux), ne pas parler la nuit à part une phrase
d’ancrage du type « shhh dodooo, c’est la nuit », ne pas laisser l’enfant
faire de siestes au-delà de 15-16h, et ne pas se précipiter quand l’enfant
pleure la nuit.
Ce dernier point on ne le faisait
pas avec Lou, mais je l’ai très vite pratiqué avec Suzanne, justement parce
qu’elle chouinait et ne hurlait pas, ça aide à ne pas courir voir ce qu’il se
passe. Et effectivement très souvent quand elle pleure la nuit ça dure littéralement
2 secondes et puis on n’entend plus rien, elle ne se réveille probablement même
pas. Si on intervenait directement, on risquerait par contre de la réveiller
pour de bon.
Et maintenant ?
C’est encore frais mais depuis
quelques mois (et plus encore depuis janvier), les insomnies deviennent rares
et elles font de nouveau 2 heures et non plus 5 heures. Je vais me porter la
poisse en disant ça, je le sens, mais je crois qu’en 2023 – donc en quasi 2
mois –, elle n’en a fait qu’une.
De temps en temps elle fait un ou
deux réveils nocturnes qui nécessitent d’aller la voir, mais pareil c’est rare.
Et c’est toujours lié à une maladie ou à une poussée dentaire, ou quand elle
est habillée trop chaudement pour la nuit. Donc je crois qu’on peut dire qu’on
est quand même globalement sur le bon chemin (je prends 1 000 pincettes,
ça se voit ? Parce que le sommeil n’est pas acquis avant 3 ou 6 ans,
blabla, et que j’ai peur d’un retour en arrière !).
Au moment où j’écris ça, Suzanne
pleure (il est 23h30), ils ont vraiment un sixième sens ?! (mais c’était en
fait un de ces fameux pleurs de 2 secondes sans nécessité d’intervention)
Bref, courage à tous les parents
qui traversent les affres et montagnes russes du sommeil infantile, ça fait
vraiment partie des pires cadeaux de la parentalité à mon sens. Mais ça passe,
tout passe, un jour on dort et on se dit « plus jamais ! », ou
alors on tente le pari fou de recommencer en espérant tirer le gros lot du bébé
qui dort 12h par nuit dès la maternité. Est-ce que ça existe pour de
vrai ? (non ne me dites pas, je ne veux pas le savoir) (histoire que je
n’ai pas l’impression d’être la seule à avoir dormi de façon hachurée pendant 5
ans) (bref, bye !)
Comme chaque année, je viens
faire un bilan de l’année écoulée sur le blog. On commence par
les destinations de 2022, qui sont maigres, comme depuis 5 ans que l’on a des
enfants jeunes !
Destinations :
L’an passé, hormis nos
traditionnels déplacements familiaux en Picardie et sur la Côte d’Opale, nous
avons passé quelques jours dans une cabane
dans les arbres en Île-de-France en mai, j’ai rejoint une amie avec Suzanne
à Dinard fin août (j’avais fait une vidéo récap de notre été sur Instagram), nous avons visité Rennes
en septembre, je suis allée voir des amies à Angers en novembre, et…
c’est tout ! Ah si, on a aussi été à Disneyland
Paris en mai et en novembre !
Pour 2023 j’ai déjà quelques
déplacements prévus, en France toujours, on verra si d’autres s’y ajoutent en
cours d’année !
Ce que vous avez préféré lire
et voir ici en 2022 :
Voici les 5 articles que vous
avez le plus lus sur le blog :
1) Mes
souvenirs concrets d’allaitement, où je vous parlais des souvenirs
matériels que je garde de cette expérience si évanescente (même si j’ai
toujours actuellement mon deuxième allaitement en cours). Je suis surprise mais ravie que
ce soit l’article le plus lu !
Vous pouvez aussi retrouver ma vidéo récap de 2022 sur Instagram, une année qui a été marquée par la sortie de mes deux livres, mais aussi quelques tatouages supplémentaires, une formation avec HEC, et plein d’autres chouettes moments de vie. Et j’en profite pour vous souhaiter
une belle année 2023, à très vite !
Voici mon sixième “weekly vlog”, tournée sur la semaine de Noël, avec au programme (je spoile) des virus, des films de Noël, de la luge, du ski de fond, et bien sûr des cadeaux !
2022 aura été une année chargée, puisqu’à peine plus de 5 mois après la sortie de mon deuxième livre, l’essai “Mes seins, mon choix !”, c’est mon troisième livre qui sort aujourd’hui chez Eyrolles !
Mon éditrice m’a proposé ce projet il y a un peu plus d’un an, sur une idée de Juliette Lambot, avec qui j’ai écrit cet ouvrage.
“Mon corps, ma planète ! L’écoféminisme expliqué” se veut pédagogique. Vous ne savez pas très bien ce qu’est l’écoféminisme, mais vous êtes curieux.se d’en apprendre davantage sur ce sujet ? Parfait, ce livre est pour vous !
Dans une première partie, Juliette retrace tout l’historique de l’écoféminisme en tant que concept, sa naissance sous la plume de Françoise d’Eaubonne, son éclosion partout dans le monde, avant un retour en France il y a quelques années.
Dans une seconde partie, je m’attèle à comprendre comment l’écoféminisme se traduit aujourd’hui dans le quotidien des femmes françaises, souvent sans qu’on y colle cette étiquette : dans un mouvement de reconnexion au corps et à la nature baptisé “féminin sacré” qui comporte aussi son lot de dérives, dans la maternité et la parentalité, dans la façon de consommer, mais aussi à travers le militantisme, d’autant plus depuis la crise Covid.
Notre livre est ponctué d’entretiens avec des figures emblématiques du mouvement, et des femmes chez qui l’écoféminisme se traduit de bien des façons.
Juste après la rentrée nous avons
passé deux jours à Rennes, histoire de prolonger un peu les vacances. J’y étais
déjà allée quelques fois il y a une dizaine d’années mais je ne m’en souvenais
que très peu, et Rémy, Lou et Suzanne n’y avaient jamais mis les pieds.
C’était d’ailleurs la première
fois en Bretagne pour Lou ! Et la deuxième pour Suzanne, qui l’avait
devancé de peu, en m’accompagnant à Dinard quelques jours plus tôt chez une
amie.
Partis de Massy à 8h, nous sommes
arrivés tôt à Rennes. On a récupéré nos pass de transports, liés à nos Citypass
48 heures délivrés par l’Office
de Tourisme de Rennes, à la Maison du Vélo, puis on a déposé notre
sac à notre hôtel, avant de partir se balader dans la vieille ville, jusqu’au marché
des Lices. Notre objectif était évidemment de goûter la fameuse galette
saucisse, mais on a dû mal s’y prendre parce qu’on n’a trouvé aucun stand de
galette saucisse !
Les enfants commençaient à s’impatienter,
de faim et de fatigue, donc nous avons mis le cap sur une crêperie : Bretone,
juste en face de notre logement rennais. Petite déception au départ, Google et
la devanture du restaurant indiquent une ouverture à 11 heures, donc nous
étions sur le pied de guerre. La crêperie n’a finalement ouvert qu’à 11h30, et l’équipe
prenait son repas donc ils n’enregistraient les commandes qu’à midi. Ce petit
couac mis à part, nous y avons très bien mangé, pour peu cher, la décoration
est soignée, le personnel est sympathique, je recommande !
Niveau logement, nous avons
choisi un appartement en duplex chez Garden
Hôtel, cuisine et salle de bains en bas, deux chambres en haut. Joli,
confortable, calme, et c’est vraiment appréciable de pouvoir dormir dans des
pièces séparées.
Nous avons pu récupérer les clés
plus tôt que prévu et s’accorder une pause bien méritée. La veille nous nous
étions endormis à 4 heures du matin, après une grosse insomnie de Suzanne (elle
en fait énormément en ce moment, hélas), et le réveil avait sonné à 6 heures pour
prendre le train !
Après la sieste de Suzanne, nous
avons filé au musée de Bretagne pour voir l’exposition permanente, afin
d’en apprendre plus sur l’Histoire de la région. Dans le même bâtiment, se
trouvent les Champs Libres (un espace culturel, avec une bibliothèque,
qui a notamment un grand espace enfant vraiment bien fait) et l’Espace des
sciences, qui était malheureusement fermé.
Nous avons pris un goûter au Café
Albertine, puis nous avons repris le bus pour aller plus au Nord, à
Origines. C’est un lieu qui m’a fait penser aux Grands Voisins (Paris), ou à
Darwin (Bordeaux),
qui regroupe diverses activités (salle d’escalade, bistro/bar, microbrasserie,
salon de tatouage) dans un ancien hôpital. Avec le Citypass nous avions chacun droit
à une bière et du houmous maison, nous avons commandé quelques autres plats
pour dîner sur place.
Le lendemain, nous avons pris
notre petit déjeuner – bon et complet – à l’hôtel. Puis, une fois l’appartement
rendu, et puisqu’il n’y a jamais assez de nourriture, nous avons enfin pu faire
notre pause galette saucisse, au marché central La Criée, après un peu d’attente.
Direction ensuite le Musée des
Beaux-Arts, nous nous apprêtions à dégainer fièrement nos Citypass, mais
nous étions le premier dimanche du mois, l’entrée était donc gratuite !
Nous avons particulièrement aimé l’exposition Pas sommeil, sur le thème
de la fête, assez ludique pour des enfants.
Enfin, nous avons conclu le
week-end sur une session aire de jeux au parc du Thabor, puis par un
goûter chez Bretone, avant de prendre notre train retour.
Je ne sais pas pourquoi Rennes ne
m’avait laissé aucun souvenir marquant les premières fois (sans doute car j’étais
venue voir des amies et non visiter), car on a vraiment apprécié la ville,
agréable, dynamique et plutôt kids friendly !